Les ruses du diable (Neuf portraits d’une jeune fille)

Les bombes de l’histoire du cinéma !

Le premier long-métrage de Vecchiali oscille avec une franchise ludique mais sans malice entre réalisme(s), roman-photo et comédie musicale. Enchanteur et bouleversant.

Ginette, jeune cousette, reçoit tous les jours pendant cinq mois un billet de dix mille francs, dans une lettre cachetée dont elle ignore l’origine. D’abord troublée, puis inquiète, la jeune femme s’habitue bien vite à cette rente qui transforme sa vie — elle renonce même à travailler. Elle prend un amant mais, troublé par ces dix mille francs quotidiens de provenance inconnue, il la quitte. Découragée de perdre cet amour, Ginette l’est plus encore le jour où la rente insolite cesse d’arriver. Elle ne peut plus faire face aux dépenses engagées. C’est finalement une amie de Ginette qui lève le voile sur le généreux donateur anonyme…
De l’atelier des cousettes insouciantes, décidées à se montrer gaies coûte que coûte, à la vielle voisine de Ginette, éprise de merveilleux jusqu’à la mythomanie ; d’une concierge férue de mélodrame à une mère rigide et puritaine ; ces Ruses du diable, perle méconnue et premier long métrage d’un grand cinéaste, se situe entre le Godard de Vivre sa vie et le Demy des Parapluies de Cherbourg.